La question qui tue ! Est-ce mieux de se verser un salaire ou de se payer en dividendes ?
C’est la question la plus posée par les gens d’affaires quand vient le temps de préparer la fin d’année. Malheureusement, il n’y a pas de réponse parfaite qui s’applique à tous les cas. Il y a des arguments favorables et défavorables pour chacun d’entre eux. Le choix de la forme de rémunération est à évaluer individuellement et annuellement, selon votre situation financière, votre situation familiale, vos projets et votre aversion au risque.
Par exemple, prenons Sandra. Elle est actionnaire de société, célibataire et sans enfants. Il lui faut 40 000 $ net d’impôts pour vivre. Si Sandra se paie sous forme de dividendes, son entreprise devra verser 44 000 $ pour qu’elle touche son 40 000 $ net. Tandis que si elle se verse un salaire, on parle de 56 000 $ brut pour atteindre le même 40 000 $ net... C’est une différence de 12 000 $, ce n’est pas négligeable ! Présentement, c’est la meilleure option pour elle de se verser des dividendes.
Ceci dit, si Sandra planifie de fonder une famille ou de s’acheter une maison, elle serait mal barrée, car la rémunération sous forme de dividendes comporte plusieurs inconvénients. Les dividendes ne donnent aucune déduction fiscale au niveau de la société. Le salaire oui (à 19 %). Les dividendes ne donnent pas le droit de cotiser au REER. Le salaire oui. La rémunération sous forme de dividendes ne donne pas droit non plus de cotiser à la régie des rentes ni à la RRQ (pension de retraire). Donc, si toute sa vie elle se paie sous forme de dividendes, à 65 ans, Sandra n’aura aucune pension de retraite... Quant aux enfants, elle pourrait avoir une surprise, car les dividendes ne donnent pas droit aux prestations de la RQAP (congé de maternité, congé de paternité). De plus, les dividendes ne permettent aucune déduction pour frais de garde d’enfants (tandis que le salaire, oui). Et, surtout, les dividendes compliquent extrêmement les procédures de financement hypothécaire, parce que les banques préfèrent de loin le salaire aux dividendes.
En somme, la vraie question c’est : préférez-vous avoir plus d’argent dans vos poches aujourd’hui ? Allez-vous l’utiliser comme effet de levier pour planifier vous-même votre retraite ? Ou vous préférez-vous la sécurité de bénéficier des avantages sociaux que le salaire vous procure ?
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